MARTIN Yves
Auteur de la fiche : Alain Prigent & Serge Tilly
Yves MARTIN
MARTIN Yves, Joseph
Date de naissance : 09-05-1923
Date de disparition : 30-06-1944
Son action dans la résistance :
MARTIN Yves, Joseph
Né le 9 mai 1923 à Senven-Léhart (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), fusillé le 30 juin 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; sacristain.
Son père Jean François Martin, sacristain né le 28 avril 1901 à Seven-Léhart, épousa Marie François Lozach ménagère, née le 2 février 1898 à Kerpert (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).
Le 16 mai 1944, Yves Martin, sacristain à Maël-Pestivien (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), fut arrêté lors d’une rafle par les Allemands aidés par des miliciens autonomistes bretons. Le village était tout acquis à la Résistance FTP.
Cette rafle qui entrait dans le cadre d’une vaste opération de police avait pour but la recherche et la destruction des maquis fortement installés dans le sud-ouest des Côtes-du-Nord. Les opérations furent dirigées par Rudolph Kiekaffer, membre de la SS depuis 1933, chef de la sûreté allemande de Saint-Brieuc, celui-là même qui dirigea la rafle de Callac-de-Bretagne le 9 avril 1944.
De nombreuses habitations furent perquisitionnées et pillées, les familles menacées par les miliciens. 23 personnes demeurant à Maël-Pestivien furent arrêtées dont le maire et le médecin, ainsi que 12 à 15 autres personnes étrangères à la commune.
Les classes de l’école publique furent utilisées comme salle de regroupement et de contrôle d’identité. À l’étage fut installée une salle dans laquelle les personnes arrêtées furent torturées par les tortionnaires nazis et tes miliciens autonomistes bretons. Avant de quitter les lieux, les Allemands mirent le feu à trois maisons considérées comme des refuges à terroristes.
Le 17 mai 1944 à 7h du matin, Yves Martin et les personnes arrêtées furent rassemblées place du bourg puis emprisonnées à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Le lendemain, les personnes maintenues en détention furent transférées au camp Marguerite de Rennes.
Le 28 juin 1944, certains détenus furent transférés à Compiègne avant leur déportation dans les camps de concentration en Allemagne.
Yves Martin fut transféré à la prison Jacques Cartier de Rennes. Il fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes le 29 juin 1944 et fusillé au camp de la Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande le 30 juin 1944.
Célibataire, Yves Martin avait 21 ans.
Le nom d’Yves Martin figure sur la plaque du camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et une plaque à l’école publique de Maël-Pestivien rappelle le souvenir de cette rafle.
Commentaire de l’auteur
Sources : -Archives dép. Côtes d’Armor 165J3, 2W36, 1176W1. -Françoise Morvan, Miliciens contre maquisards, Editions Ouest France, 2010 ; Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord 11940-19441, Les lieux de mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10, 2004 et n°11, 2005. -Notes de J.P. Besse et T. Pouty (dossiers BAVCC Caen). -Etat-civil précisé par La mairie de Seven-Léhart.