WODLI Georges "Jules"
Auteur de la fiche : Roger Lefort
WODLI Georges
WODLI Georges est le fondateur, puis chef du réseau WODLI
Date de naissance : 15/06/1900
Date de disparition : 02/04/1943
Son action dans la Résistance : Né à SCHWEIGHOUSE (Bas-Rhin) cheminot de profession, mobilisé dans l’armée, il est fait prisonnier lors de la débâcle; il s’évade
le 2 septembre 1940, fait pour lequel il est condamné par contumace pour désertion, et rejoint Paris. Le PCF alors interdit, dont il a été membre du comité central de 1932 à 1937 (il devient suppléant au Congrès de 1937), le PCF charge de rétablir la liaison avec les communistes de la zone annexée; il revient en Alsace début 1941 sous le pseudonyme de « Jules » avec une moustache pour le rendre moins identifiable. Il participe à une édition bilingue clandestine du journal l’Humanité. Il crée puis dirige le Réseau Woldi, organisant la résistance d’inspiration communiste dans la région, avec son adjoint Georges Mattern (pour le Haut-Rhin), et en liaison avec le groupe Mario (actif en Moselle). Le sabotage de l’exploitation ferroviaire, l’organisation de filières de passage entre les zones française et annexée, l’aide à l’évasion des prisonniers français, soviétiques, polonais dans les camps allemands installés en Alsace-Lorraine, la diffusion de tracts constituèrent des formes privilégiées d’action des groupes qu’il dirigea.
Sa famille est expulsée et se réfugie à Gretz en 1942. C’est en allant la rejoindre qu’il est arrêté par la police de Vichy à Chatou (Yvelines) le 30 octobre 1942. Il est livré à la Gestapo puis interné par les nazis au camp de Schirmeck–La Broque en janvier. Il décède finalement sous la torture au siège de la Gestapo rue Sellenick à Strasbourg.
Il fut nommé à titre posthume chevalier de la Légion d’honneur avec le grade de sous-lieutenant, décoré de la Croix de guerre avec palmes et de la Médaille de la Résistance. Des rues portent son nom à Strasbourg, Metz, Gretz… de même que le parking du TGV de STRASBOURG.