STUDLER Hélène
Moselle , Alsace-LorraineAuteur de la fiche : Marc Fineltin Source : extrait de «La Cohorte » N° 188 de mai 2007
STUDLER Hélène
Après l’annexion de l’Alsace Lorraine par les Allemands. Hélène STUDLER (née en 1890) sœur Hélène, de la Charité de Saint Vincent de Paul, travaillant à l’hôpital Saint Nicolas des Hospices Civils de Metz, a commencé en 1940 sa résistance en organisant le ravitaillement avec ses sœurs, des 40 000 prisonniers de guerre français des camps de Moselle, Sarre et Palatinat. Elle circule dans toute la région annexée avec ou sans permis.
Sollicitée par des officiers prisonniers elle commence à les aider à s’évader en fournissant des vêtements civils, des fausses cartes etc.
Puis elle organise des passages a travers la frontière qui sépare l’Alsace-Lorraine de la France en fournissant vêtements, pécule, provisions, adresse du premier point de chute (généralement l’Institution Saint Joseph les Frères des écoles chrétiennes où officie Frère Adrien ) et une médaille miraculeuse, que Boris HOLBAN, légionnaire, juif, apatride, communiste, athée, futur responsable du réseau FTP MOI gardera précieusement jusqu’à sa mort.
Elle organise avec Robert GUERLACH rédacteur aux hospices civils de Metz l’évasion du Général GIRAUD,
Elle est arrêtée le 4 février 1941 et grâce à ses contacts elle est hospitalisée à Metz et purge une peine de prison à l’hôpital. Mais elle reprend ses activités et est de nouveau poursuivie pas les Allemands. Le 26 février 1942 alors qu’elle rempli les fonctions de sœur tourière, des policiers viennent la demander, ils ne la reconnaissent pas. Elle utilise son réseau de passeurs pour rejoindre Lyon avec sa supérieure aussi compromise Mère Marie-Louise. Après le départ des italiens, elles se réfugient en habits civils, comme mère et fille, à Saint-Jean-des-Ollières.
Mais sœur Hélène va décéder d’un cancer à l’Hôtel Dieu de Clermont-Ferrand le 3 décembre 1944, après avoir appris la Libération de Metz et avoir reçu des mains du général GIRAUD le Légion d’honneur.
Bibliographie Général Giraud : « Mes évasions » Julliard 1946
Boris Holban : « Hélène Studler, la passeuse de liberté » Gérard Klopp 1999
Léon Rozen « Une captivité singulière : a Metz sous l’occupation allemande 1939-1940 » L’Harmattan 2001.