Prompsaud François
Auteur de la fiche : Fabrice Bourrée
Prompsaud François
François Prompsaud est né le 22 décembre 1900 à Rambouillet. II exerce la profession d’entrepreneur de chauffage à Rambouillet.
Incorporé le 18 mars 1920 dans l’armée pour y effectuer son service militaire, il est affecté au 20e Bataillon d’ouvriers. Le 15 mars 1922, il passe dans la réserve et se retire à Rambouillet. Rappelé à l’activité le 4 septembre 1939, il rejoint le 22e Bataillon d’ouvriers d’artillerie. Il est démobilisé le 6 août 1940 et reprend son activité professionnelle d’avant-guerre.
En décembre 1941, en liaison avec Prudhomme, chef de gare à Rambouillet, il rejoint un groupe de cheminots résistants en cours de constitution dans cette localité. En 1942, par l’intermédiaire de M. Perrot, dit « Latour », il rejoint le mouvement Libération. Chargé de l’organisation du mouvement dans le secteur de Rambouillet, François Prompsaud distribue les journaux clandestins, forme des corpsfrancs et recherche des instructeurs militaires. Son responsable hiérarchique est Charles Couderc. Dans l’atelier de Prompsaud sont effectuées des démonstrations sur le maniement des armes. Celles-ci lui sont fournies par Robert Benoist. François Prompsaud a également la mission de trouver des terrains de parachutages.
François Prompsaud est également en contact avec le réseau Comète qui le charge de la récupération des aviateurs tombés dans la région de Rambouillet. II organise ainsi un réseau de « planques » pour les héberger. Dans un de ses témoignages, François Prompsaud a relaté son entrée dans la réseau Comète: « Je revenais avec ma camionnette de Saint-Léger en Yvelines et arrivé au lieu-dit, le Petit Paris, j’ai vu un militaire ; il m’a paru bizarre, il regardait comme un animal, quand il m’a vu, il s’est rentré (…). Je suis descendu de voiture, j’étais en bras de chemise, c’était la belle saison. Je n’étais donc pas armé et j’ai vu que c’était un uniforme anglais. Il m’a fait signe de rentrer dans le bois, il m’a causé en français, c’était un belge ! C’était un type du réseau « Comète » auquel j’ai appartenu grâce à cela ! ». On voit là toute la part du hasard qui entre en jeu dans l’orientation des activités résistantes d’un individu…
Du 28 juin 1944 à la fin de la guerre, il héberge à son domicile le lieutenant German Zurzumie, qui avait réussi à s’évader d’un convoi de prisonniers de guerre soviétiques, lors du bombardement de la gare de Trappes. Le groupe de Prompsaud héberge au total quinze soldats russes évadés lors de ce bombardement.
François Prompsaud a été homologué au grade de sous-lieutenant pour son activité au sein du réseau Comète.
La paix revenue, il poursuit son activité professionnelle. Il refuse en outre de participer à la vie politique locale, écoeuré, comme il le dira lui-même, par la trop grande visibilité « des résistants de la dernière heure » dans ce domaine.
François Prompsaud est décédé le 17 décembre 1993 à Rambouillet.
Décorations
Médaille de la Résistance, Croix de CVR, Medal of freedom.
Sources et bibliographie
Archives départementales des Yvelines, registre matricule de François Prompsaud.
Archives du Bureau Résistance, dossier individuel de François Prompsaud.
ONAC de Versailles, dossier d’attribution de la Croix de CVR de François Prompsaud.
Archives privées de la famille Prompsaud .
Mairie de Rambouillet, service de l’état-civil.
Franck Viguié, Rambouillet sous l’Occupation, mémoire de maîtrise d’histoire sous la direction de M. Jean-Louis Robert, Université Paris 1, 1991.
Marcel Lacout, Août 1944, la Libération vue de Rambouillet, non édité, 1994.