PARONNAUD Yves

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PARONNAUD Yves

Né le 7 décembre 1927, Yves en 1940 il était cultivateur à ANNEZAY. Élevé dans une famille profondément patriote et républicaine conscient très jeune du danger représenté par l’Allemagne nazie, et du rôle néfaste joué par les forces réactionnaires dans notre pays cherchant à abattre la République. Face à la défaite du mois de juin 1940, il réagit ; avec son demi-frère Robert RICHARD âgé de 16 ans, il cherche à embarquer à bord d’un navire polonais dans le port de Tonnay-Charente, à destination de l’Angleterre, quelques jours avant l’arrivée des Allemands dans notre département mais malheureusement le bateau était déjà parti.

Dès le début, toujours en accord avec Robert, il rejette le discours défaitiste de Pétain et adhère totalement le 18 juin à l’appel du général De Gaulle  Lors de la remise des armes de chasse, leurs parents essaient de camoufler un fusil presque neuf, mais le maire déjà collaborateur menace de les dénoncer aux autorités d’occupation. Au mois de juillet 1940, Yves et Robert prennent contact avec des jeunes réfugiés du Pas-de-Calais à TORXE. Les frères HOYER, Guy 16 ans et Jacques 19 ans. S’en dégagent des idées communes sur la situation politique et sur la façon d’agir. Et le même mépris pour la politique de collaboration du gouvernement de Vichy et les mêmes sentiments affirmés anti-nazis.

Aussitôt en découle l’embryon d’un groupe de résistances avec des actions diverses

— coupage de câble de l’armée allemande

— récupération d’armes de chasse

— camouflage de personnes recherchées

— contact avec la résistance de Rochefort

— organisation de départ pour l’Angleterre et l’Espagne

— collecte de renseignements sur les troupes d’occupations

— inscriptions hostiles au gouvernement autoritaire de Vichy et aux nazis.

Début 1941 l’équipe d’Annezay est renforcé par trois patriotes : René PABUT, Jacques BAGAR et Adrien JAULIN, comme celle de Torxé le sera par Michel HOYER, cousin de Jacques et de Guy.

Mais ces actions clandestines sont limitées par le manque d’expérience et de structures organiques, et leurs contacts avec Rochefort sont interrompus suite aux arrestations de septembre 1941.  Face à cette situation Yves PARONNAUD décide s’engager au mois d’octobre 1941 dans la coloniale de l’armée d’armistice en zone non occupée avec plusieurs objectifs :

— établir des contacts avec la France libre ou passer en A. F. N. et de là, rejoindre l’Angleterre (ou une colonie passée à la France libre). Avant de partir, il réunit ses camarades d’enfance et leur fait un discours patriotique

— mais il est vite repéré dans cette armée à dominante pétainiste, comme élément gaulliste, par exemple refus de prêter serment au maréchal.

Grâce à une filière de résistance au sein de l’armée, il réussit à se faire rapatrier parmi des prisonniers de guerre libérés.

Retour chez lui en zone occupée, au mois de février 1942. Il reprend contact avec ses camarades de résistance et découvre une nouvelle activité : la fabrication de faux papiers où excellent les frères HOYER et leur cousin, à l’aide de faux cachets de la Kommandantur, de mairies, de la préfecture. Alors une aide efficace s’est apportée aux Résistants recherchés, à des réfractaires au S.T.O. et aux personnes en fuite…….

Au cours d’une mission, revenant de chez HOYER à Torxé, ramenant des fausses cartes d’identité destinées à trois Alsaciens en fuite, qui cherchaient à rejoindre la France libre, il fut arrêté par 2 feldgendarmes postés au niveau du pont de Sainte Julienne à Tonnay-Boutonne. Heureusement les papiers étaient dissimulés sous la selle du vélo et son revolver se trouvait au fond de sa botte droite. Avec beaucoup de chance, le contrôle et la fouille furent négatifs et Yves put repartir. C’était la hantise de chaque patriote de se faire capturer lors d’un contrôle. Il faut noter que les trois évadés s’engagèrent dans la 2e DB. Mais la situation du groupe de résistances change suite au contact pris courant 1942 par Théodore CAN, gendarme retraité, adjoint de Marcel COUTINOT, résistant de la première heure, responsable régional et chef du secteur de Tonnay-Boutonne. (Yves et son frère ignoraient l’existence à quelques kilomètres de chez eux d’un solide noyau, commandé par un grand chef) Le groupe fût alors rattaché à l’O.C.M. avec pour chef cantonal Georges TEXIER de Saint Jean d’Angely.

Yves PARONNAUD participe aux réunions hebdomadaires provoquées par COUTINOT, parfois avec la présence d’un officier du réseau ou d’un agent des F. F. L. prévenu par des signaux lumineux faits par le père CAN à partir du haut du château d’eau de Tonnay-Boutonne.

Diverses missions lui sont confiées :

— liaisons régulières avec le maquis F. T.P. « Raoul » pour mise en commun des moyens lors de la libération du département.

— contact avec le curé de Genouillé dont le clocher était un point stratégique

— recherche de terrains pouvant servir au parachutage d’hommes et d’armes et d’atterrissage aux avions venant d’Angleterre, et homologués par le délégué du B.O.A. « Michel »

— Recueil de renseignements concernant la base de sous-marins de La Pallice, grâce à René PABUT qui ramenait les informations sur des feuilles de papier à cigarettes.

— Recherche d’un spécialiste susceptible d’ajuster les percuteurs défectueux de mitraillettes anglaises Sten parachutées.

— Émissions radio depuis la ferme familiale des voitures de détection radio ( gonio ?) venues de Rochefort ont circulé à quelques kilomètres de l’émission. Etc.

— Avec la complicité de Théodore CAN, Yves PARONNAUD envisage le sabotage de l’observatoire en bois placé par l’armée d’occupation sur la butte de MORAGNE permettant de surveiller l’embouchure de la Charente.

— En outre l’équipe de Tonnay-Boutonne était chargée du ravitaillement de l’embryon de maquis, regroupant surtout des réfractaires au S.T.O., sous couvert d’exploitation forestière dans la forêt de Crazanne sous la direction de Gabriel CHATAIN

Yves et quelques habitants de la commune étaient requis par l’armée allemande pour travailler à l’installation de nids de mitrailleuses et de canons anti-aériens. Il fallait creuser des emplacements dans la campagne voisine gardés par des sentinelles. Certaines de celles-ci disparaissaient au grand dam des gradés qui les accusaient de désertion. En fait ils avaient été capturés et fait prisonniers par les maquisards F.T.P. prévenus par Yves. Après les arrestations massives procédées dans notre département, la Résistance fût désorganisée dès le mois d’octobre 1943. Le secteur de Saint Jean d’Angely ne fût pas trop touché, et les activités résistantes continuèrent, malgré le danger permanent. Mais la situation de ceux qui restaient devenait de plus en plus critique, un des responsables du réseau avait demandé à plusieurs reprises à l’État-Major du B.C.R.A. l’autorisation d’envoyer les agents du réseau au maquis.

Début 1944 le danger se précisa :

— Assassinat de Georges TIXIER.

— Décès de son adjoint André BRISSON, suite aux tortures subies.

— Arrestation de Marcel COUTINOT, de Théodore CAN, COLLINET, LARGE, GILLARD, CHATAIN, de Tonnay-Boutonne

— Arrestation à Chantemerle des 3 HOYER et EPAGNOUX blessé etc.

Opérations coordonnées par les services de la SIPO (Gestapo) de Saintes et de La Rochelle bien renseignés sur les activités de nos Résistants

Dans la nuit du 9 au 10 mars, à minuit une escouade de soldats allemands, mitraillette au poing, conduits par DIENTZ adjoint au chef de la gestapo et l’ex LVF CAU, encerclent la maison familiale et y viennent sortir du lit Yves PARONNAUD, sous les yeux de sa jeune femme mise en joue.

Puis la police allemande part en direction de Tonnay-Boutonne, pour arrêter son camarade de Résistance Paul SORIGNY, tandis que MOYET réussit à s’enfuir au dernier moment

Seulement gardé par une seule sentinelle, Yves eut l’espoir de s’échapper par les douves proches de la porte de Tonnay-Boutonne. Ils furent tous les 2 écroués à la prison de militaire SAINT MAURICE à ROCHEFORT. Le lendemain réveil à coups de pieds, pas de déjeuner, à nouveau enchaînés ensemble, embarqués pour être transférés au FORT du HA à BORDEAUX.

Arrivé vers SAINT MARIENS limite de la Gironde, l’officier allemand va se renseigner à une officine de son armée. Après une heure d’attente, demi-tour sur Rochefort, de nouveau en cellule à SAINT MAURICE, toujours sans avoir mangé. Le lendemain, enchaînés, encadré par 2 feldgendarmes, ils partent pour la gare de Rochefort, et de là transport pour La Rochelle.

Arrivé à. la prison militaire de LAFOND, ils y sont bousculés, poussés avec des coups de pieds aux fesses par les gendarmes et les soldats allemands, qui ricanent et leur promettent le peloton d’exécution. Lors de l’attente dans le couloir, Yves vit passer, allongé sur une civière, son chef Marcel COUTINOT, couvert de sang, la figure marquée de coups, le corps cravaché par les bourreaux. Un autre Résistant, arrêté chez COUTINOT où il se cachait, SOULARD de Surgères, chef du réseau « CENTURIE » fût particulièrement martyrisé. Puis Yves est soumis à l’interrogatoire par le capitaine SS DIENTZ, de 10 h du soir à 3 h du matin, sous un flot de questions, destinées à le déconcentrer :

— localisation des terrains de parachutages.

— Nombre d’hommes sous ses ordres.

— Son groupe a-t-il participé à la réception des armes lors du parachutage de SAINT HILAIRE de VILLEFRANCHE.

— Connaissait-t-il COUTINOT et BASTARD.

Furieux devant le mutisme de leur prisonnier, les Allemands n’hésitent pas à le frapper, paires de gifles répétées, coups de poings derrière l’oreille (Yves est resté sourd pendant un mois)

Leur colère est décuplée quand ils découvrent dans un coin de son portefeuille, l’empreinte du tampon de la mairie de TONNAY-BOUTONNE. Yves revient 2 fois à l’interrogatoire et reste 3 semaines consigné, sans sortir de la cellule. Tout le temps de son séjour, il n’aura pas l’autorisation de voir son épouse. -Tous les 15 jours les familles pouvaient apporter des vêtements propres, de la nourriture. Certaines venaient de loin, une fois à La Rochelle, il fallait faire 2 km pour chercher au bureau de la gestapo, rue Jeanne d’Albret, la permission pour remettre le colis au détenu, puis faire 3 ou 4 km pour aller à la prison – Une autre fois il fût appelé au bureau du chef de la gestapo, le colonel POHL, qui voulait savoir qui était le nommé « RABUT »… en fin de compte ils recherchaient René PABUT agent de renseignements à la base sous-marine. Heureusement suite aux arrestations, il avait réussi à se camoufler dans l’Île de Ré. A plusieurs reprises Yves s’aperçut que les Allemands savaient presque tout sur les activités de l’O.C.M. et du réseau NAVARRE en Charente-Maritime et dans les cellules où ils étaient entassés, personne ne faisaient de confidences, tout le monde se méfiait.

Avec ses camarades de TONNAY-BOUTONNE, il fût confronté avec Yves TOUSSAINT, ancien responsable régional de Bordeaux, et adjoint de Grandclément qui avait trahit depuis plusieurs mois. TOUSSAINT leur a demandé de parler, que ce n’était pas la peine de résister, car la gestapo connaissait en détail les structures de la Résistance, ce qui était malheureusement vrai.

Yves PARONNAUD tenta de s’évader de cette prison lors d’une corvée de poubelle, mais le gardien, pas trop mauvais, avait repéré son manège. Dans la prison de Lafond sévissait une brute, un adjudant allemand surnommé par les détenus « plaque tournante ».

Le 16 mai 1944 embarquement de 49 internés de Lafond dans un train (postal !) à destination de Compiègne.

Parmi eux, 47 Résistants du département. En plus des groupes de TONNAY-BOUTONNE et de SURGERES, les dirigeants de la Résistance de ROYAN : le commandant PARIZET, Louis BOUCHET ,Franck LAMY et d’autres : Gervais SIMONEAU, Henri THOMAS, Ferdinand JEGOU, Gaston GAILLARD, le docteur Michel BOUCHER, les frères Claude et Michel QUESSO, les frères Raoul et Robert LAMY, Maître Philippe BONNE, Jean MICHAUX……..Entre Surgères et Niort, Yves tente de s’évader du train en compagnie d’un camarade de Bordeaux (Maurice NIVESSE, déjà évadé du S.T.O., pris à la frontière espagnole, incarcéré au FORT du HA et ramené à la Rochelle). Là aussi les sentinelles étaient vigilantes, et tous deux furent enchaînés et considérés comme « otages » jusqu’à Paris.

Séjour au camp de Compiègne jusqu’au 4 juin. Ce jour-là à 6 h du matin, rassemblement des prisonniers à coups de crosse et à coups de cravache. A 12 h formation des colonnes pour la gare de Compiègne distante de 3 km, encadrés par des soldats baïonnette au canon .

2500 futurs déportés de tout âge et de toute condition sociale furent embarqués. Dans le wagon à bestiaux où se trouvait Yves PARONNAUD, ils étaient 129 entassés, sous une terrible chaleur ; (à l’origine 130, mais au dernier moment les gendarmes ont fait descendre un jeune homme originaire du midi, raflé, dont le père était intervenu auprès de Vichy). Parmi eux, un jeune de 14 ans avec son grand père, des personnes malades ou handicapées, des mutilés de la guerre 1418….

En compagnie de Jacques HOYER et de quelques autres nouvelles tentatives d’évasion, en faisant sauter les planches fendues par les sabots des chevaux. A l’approche de la frontière allemande la première planche fut arrachée. Mais l’attention des gardiens fut attirée par les protestations et les cris des personnes opposées à cette opération. Aussitôt matraquage et représailles. Descente du wagon de tous les passagers, nus avec marche forcée sur les cailloux du ballast pendant 1 km. Puis embarquement dans un wagon plus petit et en fer à l’arrière du train.

Après 72 h d’enfer, le 7 juin 1944, le convoi arrive en gare de NEUENGAMME. Accueillis par les SS tenant en laisse leurs chiens furieux, les survivants descendirent tant bien que mal des wagons, sous les coups de matraque et sous les morsures des chiens. Ce camps était un des plus terrible du système nazi : 11500 Français y passeront dont plus de 7000 décèderont. Les déportés à bout de force, boivent l’eau croupie des flaques, et mangent même la nourriture destinée aux chiens des SS.

Réquisitionnés pour des travaux très durs, comme le terrassement, les nouveaux arrivants subissent des conditions de travail exténuantes sous les coups des SS et des kapos.

Lors d’un de ces chantiers, Théodore CAN et Yves PARONNAUD provoquent le déraillement d’une petite loco et de plusieurs wagonnets transportant de la terre réfractaire pour une briqueterie, et par conséquence la mort de la sentinelle qui les gardait ainsi qu’un kapo. Fureur des nazis, hurlant au sabotage et cherchant les responsables de cet accident, mais dans le chaos qui régnait sur le chantier l’enquête des SS ne mena à rien, l’aiguillage ayant été complètement détruit, aucune preuve de sabotage n’a pu être apportée. Nos Charentais ont participés pendant une semaine au déblaiement des décombres des maisons de la ville de HAMBOURG, bombardée par les alliés.

A plusieurs reprises ils assistent aux pendaisons de déportés accusés de tentative d’évasion ou de sabotage.

Le 2 juillet transfert au camp d’ORANIENBURG, l’un des plus importants de l’Allemagne hitlérienne, sur 8 000 Français, seuls 2 000 reviendront.

Le lendemain Yves se trouve désigné pour le commando de FALKENSEE à 25 km du camp principal (matricule 84 838). Il s’y trouve en compagnie des 3 HOYER et d’autres camarades de Résistance du département comme Lucien LAMOUREUX responsable du secteur de FOURAS arrêté le jour de sa prise de fonction en gare de CHATELAILLON. Parmi eux il y avait aussi Guy PASCAUD organisateur du maquis de CHASSENEUIL et futur sénateur de la Charente. Ils retrouvent à FALKENSEE un marin rochelais Joseph Le GLOAREC, chef d’un groupe de maquisards en Saône-et-Loire, qui aura à son actif de nombreux sabotage contre la machine de guerre allemande.

Dans ce kommando de FALKENSEE, un groupe de Résistance se créa sous l’impulsion du commandant de BELENET, ancien chef de maquis du CHER, en vue de la Libération du camp par les Russes. Ce groupe comprenait au départ une trentaine de volontaire dont plusieurs Charentais, dont Yves PARONNAUD, réunis un soir de février 1945, tant anciens F.T.P., A.S. ou agents des F.F.L.

Yves fut aussi mis dans la confidence d’un camarade de l’usine d’armement, officier d’artillerie Russe, qui servait d’agent de renseignements pour l’État-Major de son armée.

Malgré leur état physique déplorable, les déportés réussissaient à saboter des pièces dans l’usine. C’était aussi une forme de résistance.

Ils tenaient grâce à la solidarité de leurs camarades. Mais ils trouvèrent beaucoup plus malheureux qu’eux. C’étaient les déportés juifs évacués d’AUSCHWITZ dans un état de dénuement complet. Alors les internés de FALKENSEE partagèrent le pain, la soupe, le peu qu’ils avaient et leur cédèrent un lit sur deux.

Le 23 avril 1945, les tirs des canons russes s’étant rapprochés du camp, les SS couraient dans tous les sens affolés tandis que les mitrailleuses des miradors tiraient vers l’extérieur, puis les gardes qui les servaient s’enfuirent eux aussi.

Aussitôt le groupe de Résistance du commandant de BELENET s’empara des mitrailleuses, de quelques fusils et des munitions laissées par les SS. Ces derniers sachant cela n’osèrent pas revenir dans le Kommando.

Le 26 avril délivrance effective par les soldats Russes. La plupart des déportés pesaient entre 30 et 40 kg.

Les Français sont sortis du camp avec en tête un magnifique drapeau Bleu Blanc Rouge avec une Croix de Lorraine au milieu, porté par un vétéran Camille RAULT de Surgères, gendarme retraité. Groupés, en rang par 4, chantant la Marseillaise, ils eurent les honneurs de l’Armée Russe, passant devant les soldats au garde à vous.

Rapatriement des rescapés le 1er juin en direction de Magdebourg, retour en wagons de marchandises par la Hollande et la Belgique.

Le 6 juin 1945, passage en France. Accueil au centre de rapatriement de Valenciennes et interrogatoire par un officier du renseignement militaire : Activité pendant la Résistance, groupe, réseau etc. Retour à travers la France. A NIORT une voiture est venue chercher les rescapés de Surgères et Tonnay-Boutonne. Enfin Yves PARONNAUD arrive à 3 h du matin dans son village d’Annezay, retrouvant sa famille : sa jeune épouse et ses 2 enfants (2ans 1/2 et 8 mois), après 15 mois de prison et de déportation.

Sous-Lieutenant F.F.C. Réseau Navarre

Officier de la Légion d’honneur

Croix de guerre 39/45

Croix du Combattant Volontaire de la Résistance

Médaille de la reconnaissance