PAPIN Gaston
Auteur de la fiche : Marc Fineltin
PAPIN Gaston
Né à Lamballe (Côte d’Armor) le 29 mai 1902. Après un apprentissage de boulanger Gaston se forme sur le tas comme électricien auto.
Il fait son service militaire comme sous-officier téléphoniste. De retour à la vie civile il travaille comme chef d’atelier électricien auto puis se met à son compte à Tours.
Son temps de loisirs il le passe à l’aéroclub de Tours, En 1936 il fait connaissance du ministre de l’air Pierre COT et de son chef de cabinet le Préfet Jean MOULIN, et du colonel Sadi LECOINTE.
Mobilisé en 1939 dans les transmissions, il organise les communications dans l’est. Son unité est repliée sur Montpellier, où elle est démobilisée.
De retour à Tours, par son collègue HUET, il a l’occasion de faire passer en zone libre Fernand DROUIN du SRAIR réseau de Vichy mais travaillant pour Londres et porteur de documents, pour GOSSEAU à Ligneuil. Le réseau s’est organisé avec le docteur VOISIN de Ligneuil, pour les passages de la ligne de démarcation. En 1942 Fernand DROUIN est arrêté et fusillé. Le contact avec Londres est rompu mais Sadi LECOINTE noue le contact avec Turma-Vengeance, CND Castille et Andromède. Albert CARRAZ ingénieur électricien bilingue est engagé à la base aérienne de Tours, il communique des renseignements précieux.
Les agents dont PAPIN de Tours cite le nom sont Gabriel FEUILLET, MEUNIER (pseudo Farina), Jean ou André DUBOIS, Henri FRAGER, TROTOBAS, CHAILLON, MULOT, ce dernier ayant récupéré des armes abandonnées par les soldats au passage de la Loire pour ne pas être fait prisonniers. À Chargé Artigny : MONTOT, COLIN, DUVEAU, MARTEAU, MULOT, tous ces hommes ont récupéré ensemble un premier parachutage d’armes le 13 juin 1943, puis deux autres par la suite. Des parachutages ont lieu dans la Sarthe grâce à M et Mme AUDUC et la mère de M AUDUC. Mais les jeunes sont imprudents, ils font des fêtes chez Mme Gisèle BARON à Chenu des jaloux les dénoncent et Gisèle parle. Gaston PAPIN se met à l’abri chez le docteur CHAMBOISIER, au bout de 15 jours il revient chez lui et est immédiatement arrêté. Interrogé à Tours, puis à Angers où il est violement torturé. Puis fin avril 1944, c’est le parcours Compiègne, déportation 4 jours après, arrivée à Auschwitz-Birkenau, puis au bout de quelques jours envoyé à Buchenwald. Il est muté dans un Kommando de travail, puis est muté en raison de ses connaissances techniques dans un atelier de réparation.
Il voit ses camarades de Tours : POUVREAU, VINCENDEAU, PICHARD, RENIER, PIEDNOIR, DAVID, ROYER. Le camp de Buchenwald a été libéré par les Américains. Après bien des péripéties Gaston PAPIN a pu rejoindre Tours.