PANNEQUIN Roger
Auteur de la fiche : Marc Fineltin
PANNEQUIN Roger
Il est fils d’un mineur du Nord. Instituteur. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier. Il s’évade de la colonne et rejoint son village. Il occupe un poste d’instituteurs à Liévin en octobre 1940. Il rencontre un militant communiste Julien HAPIOT qui lui propose : « de faire quelque chose ».
Après l’invasion de la Russie par les nazis le 21 juin 1941, la résistance se simplifie pour les communistes. En mai 1942 Roger PANNEQUIN est arrêté à la sortie de son école par la police mobile de Lille. Il est torturé à diverses reprises puis jugé en juin 1942 par la spéciale d’appel de Douai. Il est condamné à 15 ans de travaux forcés. En décembre 1942 il est transféré à Bruxelles à la forteresse de Huy. Il s’évade par un tunnel existant avec quatre autres prisonniers. Roger PANNEQUIN avec deux autres, grâce à de nombreuses complicités se retrouvent en France dans l’Aisne. Les deux camarades de Roger PANNEQUIN, partent pour l’Angleterre où ils s’engagent dans les armées alliées. Il rejoint le Front National et est chargé de la confection « du patriote du Pas-de-Calais » qui tire à 10 000 exemplaires. Il échappe à une nouvelle arrestation, mais la femme du résistant qui devait le recevoir Suzanne LANNOY est arrêtée par la Gestapo qui l’interroge dans des conditions si effroyables que la malheureuse expire dans les 2 jours sans avoir parlé. Roger PANNEQUIN va exécuter son tortionnaire principal un certain Helmuth. Il entre aussitôt en clandestinité. En mai 1944 Roger s’est procuré des plans détaillés de plusieurs batteries d’armes nouvelles que les nazis mettent en place le long des côtes françaises. Il est arrêté par la police française alors qu’il les a sur lui avec son pistolet. Il est interrogé par le commissaire HUMEZ, qui bien que favorable à la Résistance ne peut le libérer, car Roger a été reconnu. Il va s’échapper encore une fois par le biais d’une visite médicale. Roger PANNEQUIN et sa femme se réfugient à Liévain. Roger est activement recherché, les dirigeants de la Résistance le chargent d’une mission de liaison Front National – FTP dans l’Aisne, les Ardennes et la Meuse. Au court d’une mission il est intercepté par deux feldgendarmes : il en abat un et réussi à s’enfuir. Il rejoindra le parti communiste après la guerre, et deviendra membre du comité central, reviendra instituteur, puis directeur d’école puis directeur d’un centre pour enfants handicapés. Il prendra sa retraite en 1981 et décèdera en 2001.
Il était Officier de la légion d’honneur, décoré des médailles de la Résistance, de la Déportation et des évadés.
Il a laissé deux livres : Ami si tu tombes et Adieu camarades (Ed. Actes Sud)