ORIOL Albert "Dit "Maloire""
Auteur de la fiche : Marc Fineltin
ORIOL Albert
Né le 9 février 1919, il est blessé le 10 juin 1940 sur le front de Lorraine et est évacué sur un hôpital de Toulouse. En juillet il est de retour à Saint-Étienne.
Fin 1942 il est instructeur dans un centre d’apprentissage, puis fait un stage dans une « Ecole de cadres de la jeunesse ». Il y rencontre le commandant MAREY alias « Hervé » qui va lui demander de créer un groupe de résistant à Roanne. Ce groupe rassemble collégiens, lycéens, apprentis. Certains sabotent voies ferrées et pylônes électriques, d’autres repèrent les lieux d’hébergement pour clandestins. Albert ORIOL a pris un emploi au secours national ce qui lui donne un bureau jusqu’au 1er avril 1943, ce jour là la Gestapo arrête son adjoint Albert MAIRE ? Qui reviendra de déportation. Albert se précipite dans l’appartement commun de 4 assistantes sociales membre du réseau. Albert quitte la ville en ambulance avec un certificat du Dr VEY. L’une des assistantes sociales Maïté ARNAUD alias Marité, déguisée en infirmière l’accompagne, pour franchir les barrages. MAREY demande à Albert de prendre la tête d’un groupe dans la forêt du Mégal en Haute-Loire. En juin 1944 dans une forêt près de Firminy le groupe devient le G.M.O. (Groupe Mobile d’Intervention) « 18 juin » Maïté y est infirmière. La nuit du 4 au 5 juillet le G.M.O est attaqué par les Allemands, près du village de Gland, il doit se replier après de lourdes pertes. Le 22 août 1944 après des combats acharnés les maquis de la Loire obtenaient la reddition de la garnison du Puy. Puis le G.M.O. « 18 juin » entre à Saint-Étienne, la Loire est libérée. Le G.M.O. fait sa jonction avec la 1ère armée, il fait mouvement vers Lyon, les Alpes, l’Italie et intègre à Colmar l’armée de Lattre et forme la compagnie 18 juin du 24° bataillon de chasseurs alpins.
Albert ORIOL épousera en octobre 1944 Maïté ARNAUD dont le frère Michel épousera Marinette ORIOL la sœur d’Albert. Albert MAIRE épousera Nelly une des quatre assistantes sociales de Roanne.
Après guerre Albert ORIOL ajoutera son « pseudo » Maloire à son patronyme.
Sources : Le livre de témoignages d’Alain Vincenot ‘La France Résistante, Histoires de Héros Ordinaires » paru aux Editions des Syrtes en 2004
Albert ORIOL-MALOIRE : Les femmes en guerre Les oubliées de l’Histoire 1939-1945 Martelle éditions 1995
Maïté ORIOL-MALOIRE évoque le sacrifice de ses amies dans un ouvrage collectif : Ceux qui ont fait la Résistance vous parlent, éditions France d’abord 1993
Maïté ORIOL-MALOIRE dans le Résistant de la Loire 3° trimestre 2002 évoque la période de la Libération sous l’angle médical.
Albert ORIOL-MALOIRE a écrit un livre sur les jeunes qui ont lutté pour la Liberté : Ces jeunes dans la guerre 1939-1945 Marelle éditions 1997