Maxime DELPAS

Maxime DELPAS nous a quitté. Cet Audois, jeune mécano au garage Piquemal à Narbonne, est affecté, en octobre 1942, aux Chantiers de jeunesse au Vigan (Gard). Il y travaille comme mécanicien. A la fin de son temps de chantier, il refuse, avec d’autres, d’être affecté à la construction du mur de l’Atlantique. Quand arrive la convocation au service du travail obligatoire, il retourne au Vigan, où il est embauché comme mécanicien civil et suit ce groupement, muté du Gard à Maurs. En juin 1944, il répond à la mobilisation du Mont-Mouchet, avec des résistants du canton de Maurs. A son retour du réduit de la Truyère, Maxime DELPAS devient le chef mécanicien chargé par Bernard COURNIL du parc (automobiles et camions) de la Luzette et sert de chauffeur à des membres de la mission Jedburgh, comme Thomas MACPHERSON et Michel de BOURBON-PARME.

Vice-président de l’association des résistants et cadets de la Résistance du Cantal, Maxime DELPAS a œuvré, avec d’autres, pour que le sacrifice des résistants ne soit pas vain. Lors de l’inauguration du monument de la Luzette, au printemps dernier, il a eu la joie d’évoquer avec sir Thomas MACPHERSON, venu en kilt, les souvenirs communs du garage clandestin du maquis.

Après guerre, il tient un garage à Maurs, puis un dépôt de carburant à Lézigan-Corbières. Il est recruté par l’entreprise Renault pour redresser la concession automobile de Cognac. A certains qui lui reprochaient son accent marqué de l’Aude, Pierre Dreyfus, président de Renault, venu enquêter, confirme Maxime et son épouse Odette comme capables de tenir une telle concession, qu’ils ont redressée.

La passion des moteurs et son souci de gagner du temps l’ont amené à l’aviation. Pilote chevronné, il multipliait les contacts. Ses amis cantaliens ne l’ont pas oublié en se rendant aux obsèques à Lézignan-Corbières. Parmi eux, Fernand CIFRE, un autre Audois, qu’il avait connu au Chantier de jeunesse du Vigan et qui, après un parcours voisin, s’est installé dans le Cantal.