Louis Le Meur
LE MEUR Louis, Commandant Rolland
Né le 18 mai 1906 à Kergrist-Moëlou (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor aujourd’hui), décédé le 4 novembre 1977 à Plumaudan (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor); instituteur ; membre de l’Etat-major départemental des FTP ; puis en juin 1944 membre de l’Etat-major FFI de Bretagne à la direction du 4e bureau de la 11e région militaire à Rennes (35).
Louis Le Meur se maria le 30 mars 1933 à La Ferrière (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) à Noémie Guyomard ép Le Meur, institutrice, née le 26 février 1912 à Saint-Ygeaux (22). Le couple eut quatre enfants Louis Le Meur fut reçu à l’école normale d’instituteurs de Saint-Brieuc (promotion 1922-1926). Il fit son service militaire de mai 1926 à mai 1927. Il enseigna à Le Moustoir (1928) puis fut détaché à Madagascar (Océan indien) en octobre 1928. Il dirigea l’école européenne de Mananjary jusqu’à la rentrée 1932. De retour en métropole, dans les Côtes-du-Nord, il fut affecté alors à La Ferrière (1932-1933), à Paule (1933-1936), à Calanhel (1936-1941), à Callac (1941-1943), à Bulat-Pestivien (1943-1945) et à Le Hinglé après la guerre où il termina sa carrière (1945-1961). Au Hinglé, après la guerre, il participa activement à la vie de la commune au travers de la culture et de l’enseignement, et fonda avec le maire Oreste Beghetti le club cycliste UC Guinefort en 1951.
Dès les premières heures de l’occupation, il a commencé par organiser la résistance dans le secteur de Callac en fondant le comité secret de liberation nationale à Callac (22) dont faisait partie le Dr Pierre Secardin, et Pierre Morin – de Lambezellec (29).
Il dirigea plusieurs centaines de FTP dans le canton de Callac comprenant 11 communes, organisa de nombreuses attaques contre l’occupant (2 allemands tués dès juillet 1943, nota…) entre Callac et Guingamp, sabotages de lignes a haute-tension passant sur la commune de Kergrist-Moëlou et Plonevez-Quintin. Il organisa nombre des parachutages qui eurent lieu à Maël-Pestivien (22), au maquis de Coat, de nombreuses rafles , et participa à l’assassinat du chef de la gestapo à Callac.
Au sujet des commandements, il commanda dans un premier temps tout le sud du departement des cotes du nord (region dinannaise comprise), avec des missions continuelles de Callac en passant par tous les centres importants de la résistance (Bourbriac, St Nicolas du Pelem, Corlay, St Brieuc, Plouguenast, Uzel, Dinan et sa région, Le hinglé ,…), et assura aux cotés de Jean le Jeune la direction de l’Etat-Major en Mai 1944. En juin 1944, il fut nommé commandant FFI à l’Etat major FFI de la région Bretagne.
D’octobre 1942 à mars 1943 fondateur d’un comité secret de Libération Nationale à Caillac-de-Bretagne dont faisaient partie le Dr SECARDIN, A. CHAUVE et Pierre MORIN (mort en déportation).
Du 10 mars 1943 au 5 juin 1945 F.T.P/F.F.I avec PICHOURON dit Alain et Jean DEVIENNE dit François chefs régional et chef départemental des F.T.P.
-Attaques contre des objectifs militaires : pylônes, observatoires, réserves de fourrage,
-Récupération d’armes sur l?ennemi cantonné à Caillac-de-Bretagne
-parachutages d’armes à Maël-Pestivien (7 fusils et des milliers de balles, 10 grenades) dépôt de distribution ,…
-En 1943 Attaques contre l’occupant (2 Allemands tués en juillet 1943 par un groupe en pleine fête foraine sans que l’éveil fut donné, attaque de 4 Allemands entre Caillac et Guingamp – Sabotage de la ligne haute tension passant sur la commune de Kiergrist-Moëlou et Plounevez-Quentin. Destruction de fourrage à Caillac. Récupération de tickets d’alimentation à la mairie de Kiergrist-Moëlou.
-en 1944 : 9 mars parachutage d?armes à Maël-Pestivien, avril plusieurs attaques contre les Allemands. Le chef de la Gestapo est tué à Caillac. La région de Caillac est déclarée zone de guerre par les Allemands qui ne peuvent plus y circuler librement.
Il participa à la liberation de Saint-Brieuc et à differentes opérations avec les FFI, notamment suggéra au Colonel Passy de tendre une embuscade à 200 allemands à Kérien (22). Il participa à cette embuscade avec comme armes 1 colt et grenades. Les allemands laissèrent plusieurs morts sur le terrain, et tout leur matériel.
Yves Le Hégarat,Lieutenant-Colonel FFI « Marceau », parlant de mon grand-père quand Louis Le Meur etait Chef du 4e bureau FFI à Rennes: « Moralité excellente. Le commandant Le Meur « Rolland » a fait preuve de courage et d ‘abnégation. Il n’a pas hésité à suivre la voie que lui traçaient de sentiments patriotiques, en prenant par à la résistance. par son action intelligente et réfléchie , le commandant le Meur
a participé à la libération et contribue au redressement de son pays ».
La bataille ou combat de Kerien du 06 et 07 aout 44 a bien été une initiative reconnue de Louis Le Meur, dont il suggera l’idée au Colonel Passy, Chef des services secrets de la France Libre (BCRA) auprès du Général De Gaulle.
– Croix de Guerre avec étoile de vermeil
– Médaille de la Résistance
Louis Le Meur se maria le 30 mars 1933 à La Ferrière (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) à Noémie Guyomard ép Le Meur, institutrice, née le 26 février 1912 à Saint-Ygeaux (22). Le couple eut quatre enfants
OEUVRES :
Noémie Le Meur, Comme un enfant qui dort, Horizons poétiques, Camurac (Aude), 1983.
SOURCES :
-Arch. dép. Côtes d’Armor, 1T1562, dossier professionnel versé par l’inspection académique. -Arch. de la FSU 22 (bulletins des sections départementales du SNI et de la FEN). -Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’Etat, Rennes II, 1986 ; Jean Le Jeune, Itinéraire d’un ouvrier breton, chez l’auteur, 2002 ; Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000 ; Alain Prigent, Les carriers du bassin de Dinan au xxe siècle. Luttes fondatrices, réseaux syndicaux et politiques, représentations, Le Peuple des carrières, ouvrage collectif, Editions Apogée, 2011. Georges Le Meur, Tailleurs de pierres carrières de champions, éditions Avipret (Dinan) collection Eclats de vie, 2010.