Lise London

L’ancienne résistante communiste Lise London est morte, samedi 31 mars à Paris, à l’âge de 96 ans, a annoncé dimanche le Parti communiste français. Elle était la veuve d’Artur London, dont le procès stalinien en Tchécoslovaquie a été rendu célèbre par son livre et le film « L’Aveu »,

Né en 1916 en France de parents espagnols, engagée très tôt au PCF, Elisabeth Ricol rencontre à Moscou en 1935 le tchèque Artur London, qu’elle épouse avant de s’engager dans la guerre civile espagnole, puis dans la Résistance en France. Elle fut déportée au camp de concentration nazi à Ravensbrück.

Après la guerre, elle s’installe en Tchécoslovaquie où son mari devient vice-ministre des affaires étrangères dans le gouvernement communiste installé par l’URSS. Mais dans le cadre des purges staliniennes, Artur London tombe en disgrâce et est arrêté en 1951. Finalement libéré en 1956 et réfugié en France, il relate les interrogatoires, tortures et procès qu’il subit dans son livre « L’Aveu », publié en 1968 et porté deux ans plus tard à l’écran par Costa-Gavras, avec Yves Montand et Simone Signoret. Lise London, dont le mari est mort en 1986, était restée adhérente au Parti communiste, en dénonçant « le dévoiement du socialisme par Staline ». Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a rendu hommage à cet « engagement communiste, » ainsi qu’à « sa résistance à la folie stalinienne ».