de LANNURIEN Georges
Auteur de la fiche : Résumé d’après le livre de Philippe Lacarrière « A travers les barreaux, Récits d’évasion de Résistants » paru aux « Éditions LBM Little Big Man » en 2005
Georges de LANNURIEN
EN MARS 1939, Hitler occupe la partie occidentale de la Tchécoslovaquie, qu’il transforme en un protectorat de Bohême et Moravie, entièrement placé sous l‘autorité nazie. La partie orientale de l’ancienne Tchécoslovaquie devient un État autonome, la Slovaquie, en fait très largement soumise à l’influence germanique. Le nouvel État slovaque, sous la conduite de son Premier ministre, monseigneur Tiszo, s’oriente dans une politique favorable à l’Allemagne. Des contingents slovaques rejoignent les armées allemandes qui ont envahi la Russie à partir de juin 1941. Cependant les structures traditionnelles de l’administration slovaque restent en place. La gendarmerie, en particulier, conserve son statut et son rôle habituel dans les campagnes. La population slovaque dans son ensemble est hostile aux nazis, mais la Gestapo opère librement en Slovaquie et une milice favorable aux Allemands, la Garda, recherche et traque les éléments hostiles au gouvernement pro-allemand.
Des prisonniers français évadés d’Allemagne et cherchant à regagner le camp allié pénètrent en nombre, à partir de 1941-1942, en Slovaquie et Hongrie, en vue de gagner le sud-est de l’Europe, la Roumanie et la Turquie. Ils reçoivent bon accueil en Hongrie, pays avec lequel la France n‘est pas en guerre. Une légation de France fonctionne à Budapest, qui accueille et aide les évadés français; ceux-ci sont internés en Hongrie dans des conditions favorables. Très vite, les bureaux de la légation de France à Budapest s’entremettent pour faciliter la constitution en Slovaquie – toute proche – d’un corps de soldats français évadés, désireux de combattre dans le maquis côte à côte avec les Slovaques. L’action de ces Français, conduits par le lieutenant – bientôt capitaine – Georges de LANNURIEN, a fait l’objet d’une citation à l’ordre de l’armée, signée du général de Gaulle et datée du 9 décembre 1944 .
Les camarades de Georges BARAZER de LANNURIEN (27 ans en 1942), dont j’ai les noms sont :
Michel de la RONCIERE (23 ans en 1942), il a servi dans le même régiment , officier d’active également.
Albert POUPET, (24 ans en 1939) sous-lieutenant d’artillerie, a multiplié les tentatives d’évasions il participera aux combats dans les Tatras, sera grièvement blessé mais rentrera en France le 30 octobre 1944.
Albert ACHERAY (21 ans en 1940), lui aussi un récidiviste de l’évasion 6 ratées la 7° réussie.
Une centaine d’hommes rentrera en France, 56 sont enterrés dans les montagnes.
Il y a une plaque rappelant l’action de cet officier en Slovaquie, déposée par d’anciens résistants slovaques dans les années 90, à proximité du casino de Roscoff (29).