Ducreux Claude
Ceux de la Libération-Vengeance
Auteur de la fiche : Association mémoire vive de la Résistance
Claude Ducreux
Claude Ducreux est né le 28 août 1923 à Houlgate, dans le Calvados. En 1940, il a donc 17 ans et il est en classe de Philo au lycée Henri IV à Paris. Le 11 novembre 1940, Claude Ducreux défile à Paris aux côtés de nombreux étudiants. Lors de cette manifestation sévèrement réprimée, il est blessé à l’arcade sourcilière droite.
Fin 1942, il est recruté par Pierre Hebert comme agent de liaison à «Ceux de la Libération-Vengeance » (Mutter-Médéric) Il distribue de la Presse clandestine à partir du quartier Panthéon (Saint-Etienne du Mont). il cache, rue Laromiguière, des aviateurs canadiens abattus.
Début juin 1943, il est arrêté, transféré à la prison de Fresnes, puis libéré le 14juillet. À sa sortie de prison, grâce à une association (la CIMADE), il est mis au vert à Argentières, près de Chamonix. Pendant ce temps, de la fin du mois de juillet jusqu’au mois d’août 1943, il reste actif : mis à la disposition de Madame Dessonaz (pseudonyme), il aide des enfants juifs à s’enfuir en Suisse en passant la frontière clandestinement, par la montagne (col de la Forclaz).
En septembre 1943, il revient à Paris pour faire sa deuxième année de Khâgne au lycée Henri IV.
A Pâques 1944, il distribue des fonds provenant de parachutages (Commandant Saint Paul – SOE).
Au mois de juin 1944, il doit rejoindre ses camarades de classe au maquis de Chambon-la-Forêt, dans la forêt d’Orléans. À ce moment, tous les responsables de l’OCM, ou presque, sont arrêtés (Verny, Garreau, Lerognon, Albord). Les premiers étudiants partis en Sologne sont fusillés, le 10 juin, à la ferme du By. Claude Ducreux est prévenu à temps et il est affecté à une annexe du maquis de Lorris.
À la mi-juillet 1944, il est intégré au groupe Robert (Charles Lonchambon) Joinvillais parachuté de Londres, à Nohant le Fuzelier. Avec ce groupe, Claude Ducreux participe à diverses opérations puis à la prise d’Orléans fin juillet et début août 1944. Le 24 août 1944, c’est le départ pour Paris et, le 25 août, la prise de l’École Militaire.
Le 26 août il est mis à la disposition du comité de Libération de Paris et participe aux opérations du Luxembourg. Il monte la garde devant une librairie du quartier de la Sorbonne à Paris, il y rencontre sa future épouse, Simone Jouhant. Il est ensuite affecté à l’Armée régulière, dans la 9e DIC (division d’infanterie coloniale), avec des tirailleurs sénégalais.
Par la suite, il poursuit ses études en Droit et Lettres et devient avocat. Il a été, pendant près de 44 ans, avocat à la Cour d’appel de Paris.
Parallèlement, et après la retraite, il mène d’abondantes activités militantes très appréciées au sein d’associations et de groupes de pensée et d’études. Secrétaire général du CAR pendant de nombreuses années, il l’a représenté à la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme. Avec son épouse Simone, dans le cadre des missions de MER et de l’AERI, il se rend de classe en classe, d’établissement scolaire en établissement scolaire, dans toute la France, afin, non seulement de témoigner, de transmettre