BLONCOURT Tony Marie Edmond Louis
Auteur de la fiche : François Cartigny
BLONCOURT Tony Marie Edmond Louis
Tony Marie Edmond Louis BLONCOURT, est né à Port au Prince (Haïti) le 25 février 1921 de parents instituteurs Guadeloupéens. Fin 1938, le jeune Tony vient à Paris pour y poursuivre ses études. Il s’inscrit à la faculté des Sciences et habite chez sa tante, Yolande BLONCOURT
Dès les mois d’août et septembre 1940, il prend part aux premières actions organisées par les étudiants au quartier Latin et est de toutes les manifestations en faveur du professeur Paul Langevin arrêté le 30 octobre, ainsi qu’à celle du 11 novembre à l’Arc de Triomphe.
Après le 21 juin 1941, l’étudiant Tony BLONCOURT rejoint les « Bataillons de la
Jeunesse » lancés par le parti communiste clandestin. Arrêté le 6 janvier 1942 par la police française et livré aux Allemands il est incarcéré à la prison de Fresnes. Du 4 au 6 mars 1942, il est jugé avec un groupe de six autres camarades de la Résistance par un tribunal de guerre allemand dans les locaux du Palais Bourbon. On retiendra contre eux 17 actions de sabotage, incendies et attentats. II est condamné à mort et exécuté par fusillade dans l’enceinte du Mont Valérien, à Suresnes, le 9 mars 1942. Le matin de son exécution, il écrivit à ses parents une lettre qui a été publiée et qui est une des plus belles jamais écrite par un si jeune fusillé. Il venait d’avoir vingt et un ans.
La médaille militaire, la croix de guerre avec palme et la médaille de la Résistance devaient récompenser, à titre posthume, ce héros de la Résistance métropolitaine dont le nom est gravé sur les plaques de l’ancien lycée Rollin, à Paris 9e, depuis dénommé « Jacques Decourt », de l’hôtel de Lassay, résidence officielle du Président de l’Assemblée nationale ainsi que sur la monumentale cloche de bronze poli située dans l’enceinte du fort du Mont Valérien.