Rencontre et Dédicace avec François Romon
Rencontre prévu le 08/02/2018
Jeudi 8 février, dans les salons de la Fondation de la Résistance, François Romon est venu présenter son ouvrage « Les Ecoutes Radios dans la Résistance en France 1940-1945 », paru aux éditions du Nouveau Monde, – prix Philippe Viannay/ Défense de la France 2017 -.
Au cours de sa conférence, l’auteur est d’abord revenu sur la genèse de ses recherches, au travers de la découverte des archives et des lettres laissés par son père, Gabriel Romon, officier transmetteur et résistant au sein du réseau Alliance.
Au travers de ses propos François Romon nous a fait découvrir une page méconnue de la Résistance française celle des services techniques des Transmissions de l’armée française, en particulier ceux du Groupement des contrôles radioélectriques (GCR). Puis il a évoqué
les parcours de Paul Labat, Marien Leschi, Edmond Combaux, André Mesnier et Gabriel Romon, cinq transmetteurs aux positions et aux engagements semblables, mais dispersés au sein d’organisations distinctes.
Ces histoires individuelles nous permettent de mieux connaître les différentes organisations de renseignement et d’écoute de la Résistance, au sein du Groupement des contrôles radiophoniques (GCR) de l’armée de Vichy, par exemple, mais également dans le cadre des célèbres PC Cadix ou de la « Source K ». Cette forme de résistance s’est institutionnalisée à partir de novembre 1942, avec la formation du réseau clandestin STN (Service des transmissions nationales), intégré en octobre 1943 au réseau Alliance. Ces résistants aidaient par exemple à déchiffrer les communications de l’armée Allemande et à les communiquer à Londres. Cela n’était pas sans risque, François Romon nous rappelle ainsi que quatre des cinq résistants abordés dans son livre, y compris son père, sont arrêtés par la Gestapo à partir de 1943. En effet, en Décembre 1943, Gabriel Romon et le GCR qui tombent, à la suite d’une dénonciation d’un ancien opérateur, 34 transmetteurs, dont 26 du GCR trouvent ainsi la mort. Cette prise de risque aura valu à ces Résistants des décorations militaires et civiles, françaises et britanniques.