Jacques Pessis a qui l’on doit ce premier ouvrage : Les Français parlent aux Français 1940 – 1941) est parti à la recherche des éditoriaux et des chroniques lus sur les ondes de la B.B.C. après le 18 juin 1940 où le général de Gaulle avait demandé aux Français de poursuivre la lutte. Il a retrouvé ces textes qui « dormaient oubliés sous la forme de cinquante et un microfilms ». Passionné par la radio et par l’histoire de « ces années là » il avait commencé par découvrir chez son « oncle adoptif » Pierre Dac dont il est le légataire universel et le biographe, par retrouver dans la bibliothèque de l’ancien rédacteur en chef de L’Os à moelle, décédé le 9 février 1975, un petit livre relié cuir intitulé Ici Londres, Pierre Dac vous parle. Il y retrouva aussi la première édition, qui lui avait été dédicacée, des cinq volumes, parus à la Documentation Française au milieu des années 1970 à l’époque dirigée par Jean-Louis Crémieux Brilhac sous le titre Ici Londres, les Voix de la Liberté 1940-1944. Cette édition comprenait une sélection d’éditoriaux, de chroniques et autres textes diffusés par Radio Londres. Dans l’avant propos de son ouvrage, en quelques mots et avec beaucoup de tendresse, Jacques Pessis rappelle que « le roi des Loufoques » avait rejoint en 1943 à Londres le général de Gaulle et qu’il fut l’un de ces Français qui parlait aux Français et gardait cette période de sa vie « dans son cœur et au plus profond de son âme ». Grâce à l’aide à la fois de la Fondation Charles de Gaulle et des progrès de la technique informatique sont nés huit DVD qui réunissent près de soixante mille pages qui après une sélection pour ne conserver que « la substantifique moelle » composent ce premier volume et composeront les deux autres qui paraîtront en 2011 et 2012 et concerneront les périodes : juillet 41 – début 43 – Le Temps du doute et 1943 – octobre 1944 La Marche vers la victoire. Comme il se devait la préface de ce livre a été rédigée par Jean-Louis Cremieux-Brilhac, historien de la France Libre, qui explique que ces textes qui pour nombre d’entre eux sont inédits « …forment le contrepoint de la plus grande aventure collective française de ce siècle ».