Bordeaux Ravensbrück Leipzig Bordeaux
Par Rémi Thomas Auteur : Rémi Thomas Éditions : Édition à compte d’auteur
Ce livre est basé sur les témoignages de trois résistantes de Bordeaux; elles avaient confié à l’auteur le récit de leur engagement dans la Résistance puis de leur Déportation.
L’auteur avait d’abord rencontré Françoise Babillot qui lui fit connaître quelques unes de ses camarades de combat ; des années après, des décennies après, elle avait conservé des liens solides avec ses compagnes de déportation, celles à propos de qui elle expliquera : « On peut dire que nous nous sommes sauvées toutes ensemble ».
Les conversations enregistrées en 1987-1988 avec Françoise Babillot, Francine Bonnet-Caillou et Marguerite Ourgaud-Merlas forment le fil conducteur de cet ouvrage.
Francine Bonnet avait fui Bruxelles avec sa famille et était arrivée à Bordeaux en juin 1940; elle est alors une lycéenne âgée de 16 ans. En 1942 elle infiltre l’Intendance de Police de Bordeaux afin de renseigner la Résistance, elle est alors au contact du sinistre commissaire Poinsot, chef de la SAP de Bordeaux. Sa mère, Eugénie Bonnet et son frère, Jacques Bonnet se battent eux aussi. Francine Bonnet et sa mère sont arrêtées en février 1944 ; Jacques Bonnet parviendra à fuir Bordeaux mais sera arrêté plus tard.
En 1940 Pierre Babillot est âgé de 34 ans ; ingénieur en aéronautique il est affecté spécial, malgré sa volonté de se battre directement. Françoise Babillot a 34 ans en 1940, elle est professeur. Après la défaite et l’occupation de Bordeaux, ils deviennent l’un et l’autre agents de la France Libre. Pierre Babillot appartint au réseau CND Castille jusqu’à son arrestation en juin 1942 ; Françoise Babillot fut secrétaire du Délégué Militaire Régional de la région B (Claude Bonnier, dit Hypoténuse) de la fin de 1943 à son arrestation en mars 1944.
En 1940 Marguerite Ourgaud a 23 ans ; jeune pharmacien, elle tient une officine dans la banlieue de Bordeaux ; ardemment patriote elle recherche longtemps le contact avec la Résistance et saisit, en 1943 la première occasion de rallier un réseau. Après quelques mois d’activité, elle est arrêtée en mai 1944.
Ces trois histoires de Résistance se succèdent, elles n’ont pas de lien direct entre elles mais s’achèvent toutes par l’arrestation et l’incarcération au Fort du Hâ.