PARSY André

Auteur de la fiche : Dominique MORIN

André PARSY


Né le 24 décembre 1922 à Roubaix (Nord). Il est employé dans l’entreprise de textile « Fils de L. Mulliez, Phildar ». Il fit partie de la Jeunesse Indépendante Chrétienne, J.I.C, avant de devenir JOC, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, dont il devient le responsable en 1943 auprès de sa paroisse de Roubaix. Il est requis le 12 mars 1943 au titre du S.T.O., le Service du Travail Obligatoire créé par une loi de Vichy pour envoyer tous les jeunes de 20-22 ans travailler en Allemagne.

En Allemagne, il est affecté à l’entreprise Dicker et Werneburg (Halle). Il souffre d’isolement et de l’amoralité ambiante, ce qui va le pousser, tout comme ces catholiques arrêtés à la suite du décret du 3/12/43, à créer des groupes d’amitiés, une bibliothèque, un service de sport et loisirs.

Les activités interdites s’avèrent liées à cette capacité de résister à la propagande nazie par des actions concrètes. Il devient responsable de son secteur, en réponse à la demande de Clément Cotte, prêtre clandestin arrivé en Saxe en juillet 43. Il regroupe 7 fédéraux jocistes dans la région, et entretient des liens avec les responsables de Halle.

En application du décret nazi du 3/12/43 contre l’action catholique française parmi les Travailleurs français en Allemagne nazie, il est arrêté le 4 octobre 1944 à Eisleben à cause de ses activités jocistes. Interrogé à la prison de Halle, la Gestapo lui reproche ses activités en ces termes : « tu es jociste-führer d’Eisleben. Vous recevez tous vos consignes de Suhard. Ceci montre bien le motif de votre arrestation. Vous êtes ici pour lutter contre le national-socialisme, et donc contre le moral de l’Allemagne. » Ils sont huit responsables emprisonnés à la prison de Halle. Les nazis leur font miroiter une libération immédiate en échange de renoncer à leur idéal jociste et à se mettre au service de la Gestapo.

Il est envoyé le 21 novembre au camp disciplinaire de Spergau ; puis à celui de Zöschen.

Il décède le 26 décembre 1944 à l’hôpital « russe » de Trebitz.