ODDO. Paul
Auteur de la fiche : François Fouré : Sources : Philippe Lacarrière "Les volontaires de l'Aube" Editions du Félin, 1999
Paul ODDO.
Paul ODDO est issu d’une vieille famille marseillaise plus commerçante que militaire. Il est cependant élevé dans un milieu patriotique d’anciens combattants de la grande guerre. En 1937 il est élève à Saint-Cyr et choisit la cavalerie. En 1940, affecté à la 3ème division légère mécanisée, son unité est équipée de chars légers Hotchkiss. Le 10 mai au-delà de Bruxelles, Paul ODDO est blessé à la face lors d’un bombardement. Evacué sur l’hôpital d’Alençon il part en convalescence chez lui lorsqu’il apprend l’armistice. Il souhaite continuer le combat avec les Anglais et se précipite au consulat de Grande Bretagne qu’il trouve fermé. Il se porte alors volontaire pour rejoindre le Levant. Il arrive à Beyrouth le 15 novembre 1940 où il est affecté aux escadrons tcherkesses placés sous les ordres du colonel COLLET. Durant quelques mois Paul ODDO mène la vie d’officier de cavalerie et patrouille jusqu’en Syrie Méridionale, où de l’autre coté de la frontière, les généraux CATROUX et LEGENTILHOMME rassemblent les maigres troupes de la France Libre. Bientôt la neutralité de Vichy vacille et le général DENTZ commandant les troupes du Moyen Orient accepte d’ouvrir ses terrains aux avions allemands. Il fait également acheminer des munitions aux Kurdes de Mésopotamie qui se révoltent contre l’autorité britannique. Le général anglais WAWEL donne alors l’ordre à ses troupes de pénétrer au Liban et en Syrie. De GAULLE décide de se joindre à l’opération.
Le sous lieutenant Paul ODDO estime qu’il faut aider les Anglais malgré le ressentiment à leur égard après Dunkerque et Mers El Kébir.
Mais les évènements se précipitent et en mai 1941, le colonel COLLET décide de passer chez les Anglais. Il demande à ODDO de l’accompagner. Les Tcherkesses ne souhaitent pas participer à une guerre qui n’est pas la leur et restent en Syrie. Seuls Paul ODDO et quelques officiers passent la frontière. Les troupes anglaises leur font un bon accueil. Le colonel COLLET les rassemble avec d’autres militaires français en un groupement constitué de trois escadrons équipés de matériel français. Cette nouvelle unité renforcée par des spahis sera amenée à participer à la neutralisation de l’armée du Levant du général DENTZ.
Après la douloureuse affaire de Syrie, Paul ODDO et ses camarades participent dans les rangs du 1er régiment de spahis marocains aux combats de Libye et Tunisie. Puis ils sont rattachés au groupement venu du Tchad qui devient la deuxième division blindée de LECLERC. Paul ODDO débarque en France avec cette division et participe à tous ses combats. Il est grièvement blessé en Alsace par une mine bondissante.