Marcel DESCOUR

Le général Marcel Descour fut l’un des grands résistants du plateau du Vercors sous ses divers noms de guerre Dautry, Périmètre ou Bayard

Il le 6 novembre 1899 à Paris, c’est un fils de militaire et ancien élève Saint-Cyr.

En 1939 il est capitaine à l’état-major du XIV° corps d’armée à Lyon, puis quand la guerre éclate en mai 1940 il est promu commandant d’un groupe de reconnaissance dans une division d’infanterie. Lorsque commence à se structurer l’organisation de résistance de l’armée (O.R.A.) autour du général Frère, il en prend la direction dans la région lyonnaise. Localement il unifiera toutes les forces de la Résistance, des fidèles du général de Gaulle aux fidèles du général Giraud  et des Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.). En 1943 il est la chef d’état-major régional de l’Armée Secrète (l’A.S.). Il est de ceux, de part sa formation classique, qui mettra en garde dès 1944 les responsables du maquis du Vercors contre les improvisations de la guérilla – le plan montagnard – dont, malheureusement sauront tirer parti les troupes nazis pendant leur assaut meurtrier du plateau en juillet 1944. Après la guerre, à l’occasion d’une polémique entre historiens et chefs militaires ou civils du Vercors, le colonel sera critiqué, par certains de ses anciens camarades, pour avoir rendu vulnérable le plateau en le verrouillant en quelque sorte. Il répliquera que nul ne pouvait imaginer « la pétaudière d’Alger, ses luttes d’influence, ses intrigues et ses arrière-pensées politiques ».

A la tête d’unités F.F.I., il est à Lyon, quand la division des Français libres (la 1^ère DFL commandée par le général Diego BROSSET) entre dans la Ville. Avec le grade de colonel il est nommé gouverneur militaire de Lyon.

Après la guerre il poursuivra sa carrière au sein des armées : en 46 commandant les troupes française d’occupation en Autriche, puis commandant de la 1^ère D.B. en Allemagne. En 1961 il quitte l’armée, après avoir été, avec le rang de général d’armée, gouverneur de la région militaire de Lyon.

Il est mort le 2 avril 1995 à l’âge de 96 ans.

Il était titulaire de la médaille de la Résistance, de la Croix de guerre et grand officier de la légion d’honneur.