KERMEN Yves, Auguste, Marie
F.T.P.
Auteur de la fiche : Jean-Pierre Besse, Alain Prigent, Serge Tilly
KERMEN Yves, Auguste, Marie
KERMEN Yves, Auguste, Marie est né le 20 décembre 1910 à Bulat-Pestivien (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), fusillé le 17 avril 1942 au Mont-Valérien en Suresnes (Seine, Haut-de-Seine) ; tourneur ; FTP ; responsable de la CGT et du Parti communiste.
Son père Joseph, Marie, cultivateur épousa Brigitte Le Naour, ménagère, ils avaient respectivement de 49 et 45 ans au moment de la naissance d’Yves Kermen.
Yves Kermen fut marié, il eut deux enfants, ouvrier tourneur chez Renault à Boulogne-Billancourt dans la Seine, demeurant à Clamart. Militant de la CGT Renault, militant communiste, responsable de l’OS (Organisation Spéciale), lieutenant FTP.
Arrêté le 11 février 1942 à Paris, conduit à la Préfecture de Police de Paris où il fut torturé pendant huit jours, emprisonné à la prison de la Santé à Paris.
Le 13 avril 1942 avec 25 camarades communistes lors du procès de la Maison de la Chimie à Paris il fut condamné à la peine de mort par le tribunal militaire allemand du Cross Paris.
Le 17 avril 1942 avec dix-neuf camarades il fut fusillé dans la clairière du fort du Mont-Valérien en Suresnes dans la Seine.
Yves Kermen avait 32 ans.
Le nom d’Yves Kermen figure sur la cloche du mémorial de la France combattante, au Mont-Valérien, sur une plaque de la Maison de la Chimie, 28 rue Saint-Dominique à Paris 7e. Une rue de Boulogne¬Billancout (Hauts-de-Seine) porte son nom.
Son corps fut restitué le 6 juillet 1946.
Le 18 juin 1945, à Callac-de-Bretagne, lors d’une cérémonie patriotique rassemblant plusieurs centaines de personnes,
Mme Catherine Burlot, née Kermen et soeur d’Yves Kermen, épousa en secondes noces le maire de Callac-de-Bretagne, Trémeur Burlot, nommé par le comité local de libération en août 1944, et mère d’Eugène Cazoulat, prit violemment à partie M. Louis Toupin, maire révoqué puis réélu en mai 1945, par rapport aux événements d’avril 1944. Devant la gravité des accusations, celui-ci déposa une plainte contre Mme Burlot.
Commentaire de l’auteur
Sources : -Mémoire des hommes. -Archives dép. Côtes d’Armor 1192W1. -Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord 11920-19451, Saint-Brieuc, 2000 ; Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord 11940-19441, Les lieux de mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10, 2004 et n°11, 2005. -Notice biographique de Trémeur Burlot, rédigée par Alain Prigent et François Prigent, Le Maitron, 2011. -Notes de J.P. Besse et T. Pouty (dossiers BAVCC Caen). Relevé en novembre 2012 sur le cahier N°12 de mai 2011 du comité de la Résistance populaire dans les Côtes du Nord